Travaux & Recherche

ANNEE 2020

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 15/01/2020: sur le thème de Dermatillomanie et addiction comportementale.

Analyse d’articles scientifiques scientifiques.

Echanges sur les points communs entre nos prises en charge et celles spécifiques à la prise en charge des addictions.

Nous utilisons de nombreuses approches thérapeutiques issues du traitement des addictions comme par exemple l’entretien motivationnel de Rollnick et Miller, le programme de prévention de la rechute addictive basé sur la pleine conscience d’A. Marlatt, …

Et nous retrouvons chez nos patients présentant le trouble de dermatillomanie de nombreux CRITÈRES DE L’ADDICTION SELON GOODMAN (1990) que voici ci-dessous :

A. Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.
B. Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.
C. Plaisir ou soulagement pendant sa durée.
D. Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.
E. Présence d’au moins cinq des neuf critères suivants :
Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation. 
Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l’origine. 
Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement. 
Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre ou à s’en remettre. 
Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiale ou sociales. 
Activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement. 
Perpétuation du comportement, bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d’ordre social, financier, psychologique ou psychique. 
Tolérance marquée: besoin d’augmenter l’intensité ou la fréquence pour obtenir l’effet désiré, ou diminution de l’effet procuré par un comportement de même intensité. 
F. Agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement.

ANNEES 2018/2019

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 04/07/19 :

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 11/04/19 :

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 19/02/19 : Discussion sur l’utilisation d’un outil commun à viser diagnostique pouvant être utilisé dans la prise en charge de la dermatillomanie et des autres CRCC. Traduction française du Skin Spincking ScaleRevised, questionnaire à utiliser aux côtés d’autres échelles (à déterminer lors du prochain groupe de travail).
Evocation de la dimension addictive au sein de la dermatillomanie. Les études montreraient un lien entre TOC et activation du système de récompense et de punition appelé « système dopaminergique méso-corticolimbique » (système actif dans les dépendances aux substances et addictions comportementales).
La présence de schéma cognitifs (anticipatoire, soulageant et permissif) sont retrouvés chez les personnes souffrant de CRCC, tous commes les patients ayant une conduite addictive.
Ces croyances peuvent être activées en même temps ou à des moments différents (voir article de Valeria Mascellani).
L’association de troubles psychopathologiques aux CRCC est à évaluer (Dépression, troubles alimentaires, anxiété sociale, dysmorphophobie, etc).  Les liens qui les unissent restent complexes (conséquences,facteurs favorisants,..).

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 26/11/18 : Discussion sur les critères diagnostiques du DSM V entre trouble de dysmorphie corporelle et  dermatillomanie. Au trouble de dysmorphie corporelle (dysmorphophobie), qui appartenait dans le DSM-IV à la catégorie des troubles somatoformes, a été ajouté un critère diagnostique qui décrit des comportements répétitifs ou des actes mentaux en réponse à des préoccupations concernant des défauts perçus de l’apparence (ce nouveau critère reflète la nature obsessionnelle-compulsive du trouble). Un spécificateur avec dysmorphie musculaire est ajouté pour identifier une particularité relativement fréquente qui touche principalement les hommes. Les obsessions sur les défauts perçus au niveau de la peau entraînent des comportements répétitifs de toilettage excessif, l’excoriation de la peau ou des actes mentaux (comparaison avec autrui).Les critères diagnostiques du trouble de dysmorphie corporelle sont les suivants :

  1. Préoccupation excessive pour des défauts physiques qui sont perçus comme mineurs par autrui ;
  2. Comportements répétitifs : vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau ou actes mentaux (comparaison avec autrui) ;
  3. Les préoccupations amène une détresse ou des problèmes de fonctionnement dans des sphères importantes de la vie ;
  4. Le cadre clinique n’est pas mieux expliqué par un trouble du comportement alimentaire ;

Les points communs avec la dermatillomanie sont nombreux. Néanmoins les deux troubles se différencient, notamment dans le protocole de prise en charge. La dermatillomanie, comme les autres CRCC (trichotillomanie, onychophagie..etc.) vise à soulager des émotions désagréables vécues par la personne au cours de sa vie quotidienne.  Les excoriations peuvent exister sans la présence d’obsessions sur l’image corporelle. Le grattage peut être volontaire et/ou involontaire. Un travail comportemental centré sur la réduction des grattages (habit reversal training) peut amener à des résultats favorables. Ce même travail s’avère insuffisant dans le cas d’un trouble de dysmorphie corporelle. Un travail comportemental d’exposition progressive, visant à réduire les évitements (ex : sortir sans maquillage) s’avère plus favorable. A noter que les études indiquent des biais cognitifs qui maintiennent le trouble de dysmorphie corporelle, comme : l’attention sélective sur les détails inesthétiques, l’attention localisée sur les parties du corps, l’interprétation erronée des expressions faciales neutres interprétées comme signe de rejet, surestimation de l’esthétique dans la relation aux autres et déficits de la mémoire (Shevaugn, Williamson, Wade, 2018). Un faible insight et la rigidité des croyances sur l’image corporelle, représentent des facteurs compliquant la prise en charge. Une évaluation conjointe des deux troubles en début est recommandée afin de considérer les spécificités du patient et améliorer la prise en charge.

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 20/09/18 : Mise en place des thématiques de travail du GED pour l’année 2018/2019, rappel du cadre de travail et des nouveaux projets (contact avec la fondation TLC aux Etats-Unis pour travailler en collaboration, projets de communication, livre sur la dermatillomanie en cours, nouvelle vidéo sur la dermatillomanie).

ANNEE 2017/2018

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 26/07/18 : Travail sur l’élaboration d’une check-list visant à une récolte de données scientifiques lors des bilans effectuées dans la prise en charge du TOC de dermatillomanie.

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 28/06/18 : Elaboration d’une FAQ mise en ligne pour les patients et les professionnels de santé.

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 19/04/18 : Elaboration d’une brochure intitulée « Voir les choses autrement_- Petit livret de prise de conscience pour patients souffrant de dermatillomanie ».

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 22/02/18 : Elaboration de textes psycho-éducatifs sur la dermatillomanie.

GROUPE DE TRAVAIL (GED) du 24/11/17 : Création du Groupe d’Etude sur la Dermatillomanie (GED).