FAQ

« En quoi consiste une thérapie ciblée sur le trouble de dermatillomanie ? »

Une prise en charge thérapeutique qui traite la dermatillomanie consiste en un bilan complet en début de thérapie, des outils d’évaluation, des exercices ciblés directement sur le comportement de vérification/grattage/triturage de la peau, de la restructuration cognitive (travail sur les pensées), un travail sur la gestion des émotions, sur l’estime de soi, sur une dimension psycho-corporelle et sur la prévention de la rechute.

« Combien de temps dure une thérapie dans le cadre d’une prise en charge du TOC de dermatillomanie ? »

Cela dépend de plusieurs facteurs comme la sévérité du trouble, la fréquence de la thérapie, la motivation, les troubles associés éventuels, les mécanismes de défense… Généralement, un traitement du TOC de dermatillomanie peut durer entre 3-4 mois à 2 ans.

« Quelle est la fréquence d’une thérapie ? »

La fréquence conseillée est de 2 à 4 fois par mois, la fréquence est généralement hebdomadaire, en raison des exercices comportementaux ciblés et progressifs.

« Les thérapies sont-elles remboursées ? »

En France, les thérapies sont remboursées dans le cadre d’une institution publique (hôpital, CMP…) mais elles ne sont pas remboursées dans les cabinets privés (cabinets de ville libéraux). Cependant, certaines mutuelles peuvent rembourser partiellement quelques séances, n’hésitez pas à vous renseigner directement auprès de votre mutuelle.

« La thérapie est-elle efficace pour la dermatillomanie ? »

La Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC) est le traitement de choix pour traiter la dermatillomanie. La thérapie va apporter des outils de compréhension du trouble, des stratégies de gestion des émotions, du déconditionnement des habitudes et augmente l’estime de soi. Ces changements permettent une rémission totale ou partielle du trouble. L’efficacité d’une thérapie est également liée à la qualité de collaboration d’un patient avec son thérapeute, ce qui s’appelle : l’alliance thérapeutique.

« Est-ce que je serai complètement guéri(e) après ma thérapie ? »

Les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) prévoient dans leurs protocoles thérapeutiques, un programme de « prévention de la rechute » qui consiste à éviter le « retour » du trouble pathologique. Néanmoins, certains « faux-pas » peuvent survenir occasionnellement après une thérapie, surtout lorsque le trouble est addictif, ce qui est le cas de la dermatillomanie.

« Je mange la peau que je retire, est-ce normal ? »

Oui, certaines personnes atteintes de dermatillomanie peuvent en plus du triturage/grattage de la peau : manger, jouer, faire des tas ou observer leur peau de près après l’avoir retiré. Comme dans la trichotillomanie où certaines personnes mangent leur cheveux (ou bulbes) après les avoir retirés, cela peut créer des complications chirurgicales, comme le bézoard.

« La dermatillomanie, est-ce de l’auto-mutilation ? »

Non, la dermatillomanie n’est pas de l’auto-mutilation, ni de la scarification. Le but du triturage/grattage n’est pas de se blesser, même si cela peut parfois être une conséquence (douleur, sang). L’objectif de la dermatillomaie est la purification, c’est un trouble de self-gromming (auto-toilettage) comme les autres CRCC (Comportements Répétitifs Centrés sur le Corps).

« Je n’arrive pas à arrêter de me gratter/triturer tout(e) seul(e), est-ce que je manque de volonté ? »

Non, la dermatillomanie est un TOC de triturage pathologique de la peau (DSM-5 – 698.4, L98.1 depuis 2015), ce n’est donc pas une question de volonté mais de vrai trouble psychologique, qui est à la fois : impulsif, compulsif et addictif.

« La dermatillomanie, est-ce un TOC féminin ? »

La dermatillomanie concernerait environ 86% de femmes et 14% selon d’hommes (selon les études américaines).

« J’ai d’autres problèmes psychologiques associés à ma dermatillomanie, est-ce normal ? »

Oui, le trouble de dermatillomanie peut être associé à d’autres troubles (comorbidités) comme la dépression, la phobie sociale, d’autres TOC ou d’autres CRCC (trichotillomanie, onychophagie, se mordre l’intérieur des joues, se mordiller les lèvres).