Miroir mon beau miroir…

De Mary-Jane Coutant, Thérapeute Dermatillomanie

« Ma dermatillomanie est beaucoup liée à la présence des miroirs » .

Miroirs de poche, miroir de chambre, miroir de salon, miroirs de salle de bains, rétroviseurs, vitrines, miroir de cabines d’essayage, miroirs d’ascenseurs, miroirs des sanitaires au travail, en sortie, chez des amis : autant de risques et de dangers perçus par toute personne atteinte du trouble de la dermatillomanie.

Souvent l’appât du miroir de la maison familiale est plus puissant: miroir du foyer des grands-parents, miroir de la maison parentale. Alors qu’une personne aura cessé de succomber à la tentation de certains miroirs, l’exposition au miroir « originel » de passage ou de retour dans la maison familiale, risque de susciter une crise ponctuelle ou réitérée : chambre d’enfance, salle de bains familiale… : signe évident du temps qui passe, réactivation des premiers mécanismes de soulagement de tensions, …nombre de raisons peuvent expliquer cette régression ponctuelle qu’il s’agit de voir pour comprendre.

« J’évite les miroirs car je sais que je trouverai toujours quelque chose ».

Un miroir peut parfois nous renvoyer une image qui correspond peu ou pas du tout à ce que l’on voudrait et/ou à ce que l’on pense que les autres attendent de nous. La personne atteinte du trouble peut chercher exclusivement à prendre en défaut cette image : chercher l’imperfection à tout prix et non chercher à/ ou accepter de se trouver… Joli(e).  Perfectionnisme, dévalorisation de soi, perte de confiance sont entre autres et en même temps la même force à l’œuvre dans ce processus du soi abîmé qui s’en-voie de flagrants signaux de détresse.

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